Extraits de notre Gazette n° 49
Par Jean, vendredi 3 juin 2011 à 18:42 :: Nos Gazettes :: #135 :: rss
- Motion proposée à la délibération de 15 Communautés de Communes concernées et aux Communes situées sur le fuseau des 300 mètres en Lozère.
- Lettre Ouverte remise à Madame la Ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des transports et du Logement lors de son passage en Lozère le 12 mai 2011.

Jean Villemagne remettant le texte de la motion à Pierre Morel à L'Huissier, député de la Lozère et Président de la Communauté de Communes des Hautes Terres, à l'arrière Michel Barbance.
- Considérant qu’en Juillet 1993, Il y a 18 ans, le premier ministre en personne, M. Balladur, a tenu à Mende le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire. A cette occasion il a déclaré la RN 88, axe prioritaire pour l’aménagement du territoire avec des engagements précis quant au financement et à la réalisation de sa mise à 2X2 voies entre Lyon et Toulouse
- Considérant que l’importance de cet axe a ensuite été reconnue par Bruxelles qui l’a inscrit au schéma du réseau trans-européen du transport deux ans plus tard, en 1995.
- Considérant qu’en 1998, la trop grande confiance de la majorité des Lozériens en la réalité du projet les a conduits à négliger l’enquête publique sur le secteur A 75 – Col de Vielbougue et à laisser les opposants, constitués en association, s’exprimer auprès de la Commission qui a rendu un avis défavorable.
- Considérant que l’Etat, conscient de l’erreur commise par rapport à l’Aménagement du Territoire, a alors relancé l’enquête sur un tronçon plus réduit (3,850 km), A75 – Viaduc du Romardiès, dont le résultat a alors été positif, les victimes de la première enquête s’étant, à leur tour, mobilisées et regroupées en association.
- Considérant qu’il a ensuite fallu attendre décembre 2003, soit plus de 10 ans et le CIADT, pour que l’engagement ministériel initial soit confirmé, toujours en tant que priorité nationale.
- Considérant qu’en 2006, avec les concertations publiques et la définition du fuseau de 300 mètres sur tout le parcours, il semblait que le projet prenait enfin forme et que la réalisation serait rapidement en vue.
- Considérant qu’en mars 2007, l’Etat a manifesté à nouveau clairement son intérêt pour cet itinéraire par la signature conjointe des deux ministres désormais concernés, celui des Transports de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer, M. Dominique Perben et celui de l’Ecologie et du Développement Durable, Mme Nelly Olin, d’une charte déclarant l’aménagement de la RN88 en 2x2 voies comme « itinéraire expérimental du développement durable ».
- Considérant qu’à la même époque M. Nicolas Sarkozy, candidat à la Présidence de la République, a déclaré également de façon précise, par écrit auprès de l’association « Oui à la 2x2 voies », son attachement au développement des grandes liaisons d’aménagement du territoire et en particulier à celui de la RN88.
- Considérant qu’enfin le 17 novembre 2007, la signature par M. Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, du Développement et l’Aménagement Durable, a scellé officiellement le bilan de la concertation sur le fuseau des 300 mètres.
- Considérant que depuis, malgré toutes les déclarations favorables des responsables de l’Etat, aucune avancée concrète n’a été obtenue en ce qui concerne la Lozère, contrairement à l’Aveyron et la Haute-Loire où plusieurs DUP (contournement de Baraqueville, contournement du Puy, …) ont été lancées.
- Considérant qu’en juillet 2010, l’abandon de la RN88 comme axe prioritaire dans l’avant-projet de Schéma National des Infrastructures de Transport (SNIT) indiquait que l’objectif majeur de désenclavement et d’équité territoriale qui devait prévaloir à son élaboration n’était plus respecté.
- Considérant que la réintégration du tronçon entre Le Puy et l’A 75 dans la fiche ROU6, de l’avant-projet consolidé en janvier 2011, est certes encourageante mais trop timide.
- Considérant que cet aménagement répond à un besoin national, voire européen, indispensable et non pas uniquement à des problématiques locales comme cela a pu déjà être évoqué.
- Considérant que les budgets complémentaires des Collectivités Locales et Régionales, dans le cadre des Programmes de Modernisation des Itinéraires (PDMI), ne permettront jamais de financer le projet.
- Considérant que la Lozère n’est équipée d’aucune ligne ferroviaire valable, ni de voies navigables, ni de lignes aériennes et qu’il faut au minimum deux à trois heures pour relier, uniquement par la route, Mende à tous les grands centres régionaux alentours.
(Insertion éventuelle d’un texte particulier à la localité par exemple pour Le Bruel / Esclanadès, Chanac, Mende, Badaroux, Chateauneuf de Randon, Langogne,…)
La Communauté de Communes (nom) (ou la Municipalité de (localité))
demande que l’aménagement à 2x2 voies de la RN 88 dans toute sa traversée de la Lozère, soit définitivement intégré dans le SNIT en tant qu’objectif prioritaire,
et, soutenue par la grande majorité de sa population,
réclame sa réalisation en toute urgence, comme promise par tous les gouvernements successifs depuis près de vingt ans.
Lettre ouverte remise à Madame Nathalie Kosciusko-Morizet
Madame le Ministre
Je n’ai qu’une question à vous poser :
Il y a 18 ans, le Premier Ministre en personne, Monsieur Balladur et les principaux membres de son gouvernement se sont déplacés à Mende pour nous faire la promesse de la réalisation prioritaire d’une RN88 à deux fois deux voies entre Lyon et Toulouse.
Depuis, tous ses successeurs ainsi que le Président de la République lors de sa campagne présidentielle en 2007, tous vos prédécesseurs au Ministère des Transports puis à l’Environnement, tous les Secrétaires d’Etat aux Transports, ont réaffirmé que cette liaison nationale voire européenne (Varsovie – Séville) était un axe majeur de structuration et de désenclavement et que sa réalisation interviendrait en priorité.
Aujourd’hui la RN88, en Lozère, est laissée à l’écart du Schéma National des Itinéraires de Transport (SNIT). Les instances nationales et régionales s’en désintéressent. Notre département s’appauvrit de plus en plus en forces vives car il est laissé totalement à l’écart de toute liaison terrestre, fluviale ou aérienne. Il est indispensable de le redynamiser alors qu’il n’apparaît plus, aujourd’hui, que comme une verrue dans le Languedoc-Roussillon ou comme une réserve d’indiens que l’on aime exhiber : Vive la France Profonde !
Madame le Ministre, pour un meilleur équilibre du territoire, pour que notre département, ses quelques villes et villages revivent et participent à l’essor national, qu’ils ne soient pas uniquement traversés par des hordes de camions poussant les tracteurs de nos agriculteurs, nous attendons des éléments concrets et pas seulement des promesses sans cesse renouvelées.
Voici ma question :
Que comptez-vous faire, à court terme, concrètement, pour notre RN 88 en Lozère, sachant que notre attente immédiate concerne la déclaration d'utilité publique des contournements de Mende et de Langogne ?
Le Président Jean VILLEMAGNE
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment.
Ajouter un commentaire