mercredi 21 décembre 2005
CHARTE - (suite)
Par Jean Luc Chazalette, mercredi 21 décembre 2005 à 20:53 :: Charte expérimentale pour le développement durable des territoires concerné par l'aménagement de la RN 88 (unique en France)
Depuis l'adoption de la charte par le comité de pilotage réuni au Puy en Velay, Monsieur LHUILLIER s'est répandu dans les radios locales et les journaux pour nous asséner SA vérité.
Faut-il le croire, lui, et les associations qu'il représente?
Notre droit et notre devoir sont aussi de vous faire part de NOTRE vérité. Ainsi, vous pourrez juger!
Comme beaucoup de Lozériens, je suis très attaché à la préservation de l’environnement en général et dans notre département en particulier.
Comme une grande majorité de Lozériens, je suis également un fervent partisan d’une mise à 2x2 voies de la RN 88.
Et, contrairement à ce qu’affirme Monsieur LHUILLIER et les associations qu’il représente, ce n’est pas incompatible… bien au contraire !
Trois exemples très concrets :
1 - L’aménagement d’une route nationale en 2x2 voies impose de consacrer 1% du coût global à l’environnement (ce qu’on appelle le 1% paysage et développement). Par conséquent, l’aménagement de la RN 88 à 2x2 voies génèrera un budget considérable qui va être affecté aux programmes environnementaux proposés par les différents partenaires de ce projet. Monsieur LHUILLIER et les associations qu’il représente se sont volontairement exclus de cette démarche constructive et innovante. Dommage… ou tant mieux ?
2 - L’écoulement des eaux de lessivage des routes est un problème écologique important et particulièrement dans nos régions avec le salage en période hivernale. Dans le cas des autoroutes et des RN à 2x2 voies, cet inconvénient est considérablement amoindri grâce à la mise en place de bacs de décantation et un traitement des eaux adapté qui n’existent pas sur les RN « classiques ». Qu’en pensent Monsieur LHUILLIER et les associations qu’il représente ?
3 – La consommation de carburant et, par conséquent, les émissions de gaz carbonique sont moindres lorsque l’on circule sur une autoroute ou une RN à 2x2 voies. Par ailleurs, les émissions de gaz à effet de serre, sauf preuve contraire, ne respectent pas les frontières et pas davantage les limites des départements. Cette question doit donc s’apprécier en considération d’un trafic routier global ; autrement dit, plus on aura de RN à 2x2 voies plus on diminuera l’émission de gaz à effet de serre provoquée par la circulation de véhicules. La solution alternative du ferroutage encore peu développée est, de toutes façons, inadaptée pour les courtes distances (inférieures à 600 kilomètres). Aussi, ce qui peut être vrai pour la vallée du Rhône par exemple ne l’est sûrement pas pour le sud du Massif Central qui n’a pas de ligne ferroviaire « transversale ».
Monsieur LHUILLIER et les associations qu’il représente avaient là une bonne occasion d’être (pour une fois !) constructifs puisque ce projet, faut – il le rappeler, s’inscrit dans le cadre du développement durable et permet donc à tous les acteurs (état, collectivités locales, entreprises, associations y compris écologiques, etc… ) de faire valoir leurs opinions.
Monsieur Marc CENSI, président du syndicat mixte de promotion de l’axe Lyon-Toulouse à 2x2 voies, initiateur de ce concept nouveau pour un aménagement routier, et ceux qui avec lui ont travaillé à l’élaboration de la charte, ont toujours fait en sorte que cet aménagement se fasse pour le plus grand profit et avec le maximum de respect des régions traversées. C’est leur faire offense que de prétendre le contraire.
(voir aussi la rubrique "2 x 2 voies et sécurité".